Sortie spéléo à la grotte de la Malatière

Première activité du club après une longue période de confinement forcé, la sortie spéléo adultes prévue de longue date a finalement pu avoir lieu le 14 juin dernier, à notre plus grand plaisir !

A l’origine, la sortie devait se faire au gouffre de Pourpevelle dans le Doubs, mais la multitude de manip’ de cordes ne permettait pas de respecter les mesures sanitaires, nous sommes donc partis sur la grotte de la Malatière à Bournois (25).

Fin prêt à s’engouffrer dans la grotte

Pour accéder à la grotte, on commence par descendre en rappel quelques mètres dans un puits, puis on s’engouffre dans une grande galerie qu’on suit un bon moment. Pas de chauve-souris en vue, mais de superbes formations, stalactites et stalagmites de calcaire, le tout agrémenté d’explications de notre guide, Olivier Courtois de « Aventure Canyon » sur la stratigraphie, les failles, la composition de la roche, et bien d’autres encore. Pendant que certains s’émerveillent devant les paillettes de calcite qui scintillent à la lumière des frontales, d’autres s’amusent à sauter pieds joints dans les flaques d’eau 😉

On s’arrête assez rapidement dans une grande galerie pour pique-niquer, ce qui permet de nous délester de bidons de nourriture qu’on récupérera sur le chemin du retour. On ne s’attarde pas trop à déjeuner, parce que mine de rien, quand on est inactif, il fait vite froid dans cette grotte dont la température avoisine les 10-12°…

On a bien fait de ne garder avec nous que le strict nécessaire, parce que les passages deviennent vraiment étroits par endroit ! On se met tantôt à grimper à l’aide d’une corde à nœud, tantôt à ramper sur plusieurs mètres dans un couloir étroit, puis on enchaîne avec un passage escarpé pour lequel on s’assure sur une main courante… L’humidité de la grotte empêchant toute adhérence sur la roche, même les grimpeurs les plus aguerris ne s’y aventurent pas sans se servir les cordes installées. Pour rajouter un peu de fun, des flaques d’eau ponctuent les couloirs dans lesquels on rampe difficilement, nous forçant à faire des mouvements avec grâce et élégance pour s’en tirer sans trop se faire tremper. A d’autres endroits, la marge de manœuvre est tellement mince qu’on en vient à se demander comment le casque va réussir à passer. Spoiler : ça passe.

On arrive finalement à la fin de notre parcours, qui a visiblement été creusé artificiellement, puis après une petite pause, demi-tour, on est reparti en direction d’où on vient. Qu’on ne s’y méprenne pas, on a beau être passé là il y a à peine quelques dizaines de minutes, le chemin du retour semble avoir considérablement changé entre-temps… Pas évident de retrouver sa route sans notre guide, qui nous laisse un peu explorer certains recoins pendant qu’il récupère le matériel installé juste derrière. Pendant que les braves premiers partent en éclaireurs en rampant dans la boue et mettent en doute la praticabilité de certains couloirs manifestement sans issue, les participants derrière leur assurent que c’est le bon chemin. Le fameux « mais siii, va-y, c’est là, je reconnais !» qu’on connaît tous.

Finalement, on retrouve le chemin du retour que notre guide connaissait de toute façon très bien, il prenait juste un malin plaisir à nous laisser observer et retrouver par nous-même. On aperçoit la lumière du jour qui s’engouffre dans le puits. Olivier remonte sur corde puis nous installe une échelle souple qu’on remonte un par un. Le dernier chanceux a le droit à une remontée un peu plus folklorique que les autres, puisque plus personne ne retient le bas de l’échelle souple.

Après 6h sous terre, ça fait du bien de retrouver la lumière du jour. On regagne quelques degrés en l’espace de quelques mètres d’altitude, et l’air semble lourd, mais on a la tête chargée de chouettes souvenirs. Vivement la prochaine !

M-A