L’escalade
Depuis des siècles, les hommes aiment gravir les obstacles de la nature, recherchant dans cette quête l’aventure et la connaissance de soi.
De l’immémoriale ascension des montagnes est née l’escalade d’aujourd’hui, en falaise, en bloc et en mur artificiel.
L’escalade est un des plus beaux sports de notre époque, car c’est un sport individuel, mais très convivial, pratiqué entre amis et le plus souvent dans des sites grandioses, avec pour seules règles celles que l’on veut bien se fixer.
C’est une activité de liberté, de responsabilité, sans structure et sans contrainte, qui, dans notre monde ou règne la déresponsabilisation, offre un formidable moyen de s’exprimer, de voyager et de vivre dans la nature.
Définition
L’escalade, ou varappe (du nom d’une voie dans le secteur Genevois – Suisse), est un sport consistant à monter sur des obstacles naturels ou artificiels.
Lorsqu’il s’agit d’escalade de sommets montagneux, on parle d’alpinisme.
Pour des raisons de sécurité, l’ escalade se pratique avec un équipement de sécurité, même lorsque la hauteur est faible (blocs) ; pour la falaise, cet équipement est composé schématiquement d’un baudrier, d’une corde et de mousquetons.
La corde est attachée au baudrier du grimpeur classiquement par un noeud en huit, et est reliée par des mousquetons á des points d’ ancrage sur la paroi.
La corde est maintenue par une personne qui est chargée de bloquer la corde en cas de chute ; ce freinage se fait avec un dispositif mécanique relié au baudrier de l’assureur: un descendeur en huit (voir l’article Descente en rappel), un noeud de demi-cabestan effectué sur un mousqueton ou un dispositif spécial.
L’assureur est lui-même au sol ou bien accroché en fixe á la paroi.
La corde utilisée doit être impérativement une corde dynamique, c’ est-á-dire pourvue d’ une certaine élasticité (opp: corde statique).
Pour les blocs, l’équipement de sécurité se résume à un ou plusieurs «crash-pad» sorte de matelas en plus dense qui permet d’amortir au mieux une chute.
Selon les conditions, le grimpeur peut avoir recours à des équipements spéciaux, par exemple piolets et crampons pour les cascades de glace.
Lexique
Après travail : La voie a été passée/enchaînée après étude de la voie et après plusieurs tentatives.
Artif’ : Pour artificiel. On pose soi-même des points permettant de progresser à l’ aide d’ étriers par exemple.
Assurer : Gérer la corde utilisée par le grimpeur pour assurer sa sécurité.
à vue : Aucune étude de la voie n’ a été faite avant de s’ y engager pour la première fois.
Baudrier : Bas de harnais de sécurité auquel on attache la corde.
Bloc : Voie escaladée sans baudrier (donc sans être assuré) contenant quelques prises, qui ne s’ élève que de quelques mètres. Un matelas (crash-pad) peut être posé en dessous de la voie.
Bloc : Nom donné à la pratique de l’ escalade sur bloc.
Broche : Anneau métallique fixé dans la paroi afin d’ y accrocher une dégaine. Elle est constituée d’ une unique pièce en forme d’ anneau prolongé d’ une tige cette dernière est scellée à l’ aide d’ une colle chimique. (cf spit)
Chaussons : Nom donné aux chaussures d’ escalade, dotés d’ une semelle en résine afin d’ augmenter l’ adhérence, ils doivent bien tenir le pied afin d’ en augmenter la précision. L’ utilisation intensive des chaussons d’ escalade pendant de nombreuses années peut entraîner une déformation et une atrophie des orteils.
Cheville : Pièce métallique à pas de vis femelle destiné à recevoir une plaquette. Les chevilles auto-foreuses peuvent être placées sans matériel motorisé.
Coinceur : Pièce (généralement) métallique utilisée en montagne et en terrain d’ aventure, se coinçant dans les fissures du rocher et permettant de créer des points d’ assurage mobiles et récupérables.
Dégaine : Une dégaine est constituée de deux mousquetons reliés par une sangle.
Descendeur : Pièce de métal (frein) permettant la descente en rappel le long d’ une corde et qui est utilisé pour assurer un grimpeur.
Enchaîner une voie : Passer la voie dans son intégralité, sans tomber et sans repos sur la corde. Une voie peut être enchaînée à vue, flash, ou après travasil .
Flash : On a observé un autre grimpeur dans la voie avant de s’ y engager pour la première fois ou des indications ont été fournies
Goujon : système métallique à filetage mâle destiné à recevoir une plaquette
Gri-gri : Type de systeme d’ assurage autobloquant qui, en cas de chute du grimpeur, bloque automatiquement la corde sans intervention de l’ assureur.
Graton (ou grat’ ) : Très petite prise, souvent douloureuse et agressive.
Huit : Type de descendeur en forme de 8.
Magnésie : Poudre blanche synthétique dont on enduit les doigts afin d’ améliorer l’ adhérence des mains au rocher par absorption de la sueur. Il s’ agit en fait de carbonate de magnésium basique Mg(OH)2. 3MgCO3. 3H2O.
Mono ou Monodoigt : Prise où l’ on ne peut introduire qu’ un seul doigt.
Plaquette : morceau de métal vissé sur un spit et donc ancré sur le rocher, pouvant recevoir une dégaine ou, doublé avec un autre amarrage, une chaîne pour faire un relais
Pof : Produit naturel (résine de pin séchée, colophane) au même usage que la magnésie mais le pof colle réellement et n’ absorbe pas la transpiration.
Prussik : Anneau de cordelette utilisé pour l’ assurance autonome en rappel. La cordelette est enroulée sur la corde de rappel et reliée au baudrier, et sert d’ autobloquant si le grimpeur lâche son descendeur (peut être remplacé par des autobloquants mécaniques).
Relais : Etape au milieu ou au sommet d’ une falaise, constitué de plusieurs ancrage reliés entre eux. Nécessaire lors du parcours de grandes voies où la progression s’ effectue de relais en relais. Le premier grimpeur atteint le premier relais, est rejoint par son second, puis il atteint le second relais et ainsi de suite.
Réversible : Lors de l’ ascension d’ une grande voie, le premier de cordée et le second de cordée échangent leurs rôles d’ une longueur à l’ autre.
Site (d’ escalade) : Lieu naturel dans lequel on peut pratiquer l’ escalade, souvent pré-équipé d’ ancrage/spits (plaquettes, broches voire piton) et souvent entretenu par les membres de clubs locaux.
Topo : Plan de la falaise permettant d’ y repérer les voies.
Voie : Cheminement à suivre sur une paroi. Chaque voie a une cotation et un nom. Certaines voies comportent plusieurs longueurs (voir Relais). Chaque longueur comporte plusieurs spits distant d’1 ou 2 mètres.
Vol : Chute (assurée) du grimpeur
Secteur : Partie d’ un grand site qui rassemble plusieurs voies.
Spit : à l’ origine Spit était la seule marque à distribuer des chevilles autoforeuses. Le nom a été étendu aux chevilles en général. Les chevilles, comme les goujons, sont des ancrages métalliques enfoncés dans le rocher sur lesquels sont vissés les plaquettes.
Vacher : Synonyme générique de fixer, attacher. Une vache est constituée d’ un bout de corde attaché au baudrier et terminé par un mousqueton. Cette vache est utilisée pour s’ accrocher au relais (la personne est vachée) pouvant ainsi se reposer et procéder tranquillement au passage de la corde dans le relais.
mémento
Les définitions et termes enrichissant cette page ont pour source l’excellente Encyclopédie libre Wikipedia sur la page escalade.
Découvrez y directement, la pratique, les aspects techniques, ainsi que les différents mouvements utilisés en escalade.
La pratique
- Structure Artificielle d’Escalade (S.A.E)
- Le bloc
- L’ urban climbing (ou grimpe urbaine)
- Falaise et terrain d’ aventure